"Hydrogen Jukebox" de Philip Glass - Jerry Lee Lewis en fond - Trop d'alcool comme liant...
Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis... Sortez de ma tête, j'ai envie de parler de « Hydrogen Jukebox » de Philip Glass, comme promis. Pas facile d'en parler en écoutant les sus-nommés au moment où j'écris ces lignes ; sûr, mais j'ai envie de relever le défi :-p
Commençons par le commencement, toujours pratique comme attitude : cet opéra « de chambre » de Glass, inédit en France, titille notre curiosité. On l'achète (le « on » étant la médiathèque). Je l'écoute :
Une fois : surpris.
Deux fois : étonné.
Trois fois : conquis.
Là, c'était la version abrégée. La version longue arrive :
Première fois : surpris.
Deuxième fois : « La vache, c'est ça de l'opéra « moderne » ?! »
Troisième fois: « Nom de diou, c'est vraiment pas mal, je me suis fais avoir aux premières écoutes, je le prend avec un peu de recul, et en fait, ça me plait ! ».
Peu d'amélioration, hein ? Mais mon histoire d'amour avec cet opéra s'est déroulé de cette façon...
Pour être plus clair, voici ce qui m'a emballé dans cet opéra :
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l'instrumentation est réduite à sa plus simple expression, ou presque : 3 syntés, batterie, percussions et un chouilla de saxo. Musique minimaliste oblige, même si Glass réfute cet adjectif, ça tourne un peu en rond, ça va et ça reviens, mais c'est génial. Je ne donne peu être pas envie de l'écouter en disant ça, mais c'est en gros le principe d'une variation : le thème revient souvent (en boucle) mais légèrement modifié. Je suis surpris : ça marche. Même pour un opéra... Avec un piano seul, j'adorais Glass(merci Antiochus de me l'avoir fait découvrir), et j'adore aussi dans ce style un peu plus « électro ».
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le chant est lyrique, certes, mais sans les ornementations de l'opéra seria. C'est simple, ça tombe du ciel : j'adore. Vous m'excuserez la comparaison, mais l'ode funèbre maçonnique de Mozart me fait, dans l'idée, le même effet : simple, ça tombe du ciel. J'adore cet effet.... N'étant pas musicologue, je ne saurai l'expliquer, ça m'embête, moi qui aime tant décortiquer et comprendre. Là je n'y arrive pas, tant mieux, la magie fonctionne peut-être ainsi, la compréhension entravant peut-être la perception...
Donc, excité comme un pou, je vais voir la création française de cet opéra. Hum... Mon bel et bon enthousiasme est tombé d'un cran... voir deux... ou trois.
J'ai retenu la leçon, je ne citerai aucun nom...
Je vais être concis :
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mise en scène : NULLE ! J'ai du mal à comprendre à quoi rime le premier quart d'heure où il ne se passe rien, où j'ai regardé les chanteurs se promener sur la scène, dans une chorégraphie pathétique voulant imiter « l'avant-garde » des années 60, une bonne quarantaine de révolutions terrestre autour du soleil (un peu lourd comme périphrase, non ?) de retard. Très chiant, et pas vraiment enthousiasmant pour la suite.
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chant : je ne vais citer aucun nom, google oblige (ceux qui auront vu ma précédente « critique » comprendront), pas au top. La soprano australienne est bien, la (fort) jolie brune beaucoup moins. Les passages avec chœur (pas vraiment chœur, plutôt tutti, avec six ou sept chanteurs, tous solistes par ailleurs) très limite... Gros manque d'enthousiasme, à mon avis.
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la partie instrumentale était très bien par contre.
Je vais porter un bémol à ma critique en rapportant les propos d'une personne au premier rang (j'étais au fond :-( j'ai pris mon billet trop tard) : le chant, et en particulier les chœurs ont semblé plus convainquant dans les premiers rangs. Possible, la musique (syntés oblige, ils étaient amplifiés) m'ayant semblé en déséquilibre avec le chant.
Au final, vous l'aurez compris, j'ai été déçu (l'aurai-je été moins au premier rang ?).
Je prend toujours autant de plaisir à écouter le disque par contre. Dommage...
Je crois que ce type d'opéra ne prête pas à une mise en scène « sophistiquée ». Les chanteurs, le chef d'orchestre et l'orchestre suffisant amplement, à mon avis. Les textes, de Ginsberg se suffisent à eux-même, (ça fairs beaucoup de verbe suffire, non ? Cela suffit !) ce n'est pas vraiment un opéra : pas de personnages, pas d'histoire. Il devrait être interprété comme un récital, il me semble.
Vous m'excuserez le style approximatif et l'orthographe certainement douteuse, et incertainement sûre, si ce n'est chaotique, j'ai bu quelque peu ce soir, je ne dois pas être très clair, tout du moins certainement pas clair :-p
En écoute : deux parties de cet opéra et un morceau de Jerry Lee Lewis, qui m'a aidé à « rédiger » ce post :
"Great Balls of Fire" : Jerry Lee Lewis qui déménage (la chanson est mal nommée dans deezer, mais c'est bien Great Balls of Fire) : où le piano fait des miracles dans le rock'n'roll :
Voilou ! A la prochaine, ça sera peut-être plus intéressant (formatage à la noix, je ne peux plus écrire sur toute la ligne... bonne nuit, j'assume...)