Tentative de fable, tout conseil sera le bienvenue

Publié le par Etarcos

C'était le jour de l'Ecoute. Philia s'avança vers le pupitre, exercer son Droit de Parole. Ce n'était pas tant le nombre, mais la qualité de l'auditoire rassemblé qui la faisait frémir. Le silence planait sur l'Agora. Tous connaissaient le motif de son intervention.

- Mes frères, mes soeurs. Je me présente devant vous pour faire reconnaître Eros, ici présent, coupable de duperie. Tous, vous savez les faits. Se présentant à moi sous son meilleur aspect, se disant mon frère, il a abusé de mon corps. Je réclame réparation pour ce fait ; son expulsion de la Cité.

Ayant ainsi parlé, elle retourna s'asseoir. Les regards se tournèrent vers Eros qui, crânement, s'installait au pupitre. Son, sourire, splendide, fit frémir les dames présentes.

- Mes bien chères soeurs, très chers frères ;

M'accuser fort injustement de duperie,
Voilà qui me paraît, en toute honnêteté,
Une vile manigance ; je me suis présenté,
Comme à mon habitude ; je ne me travesti.

M'accuser ? Quand toutes après moi vous soupirez ?
Curieuse idée, fruit, sûrement de la passion,
Que dis-je, du brasier qui nous a un temps lié.
Philia a, semble t-il, perdu sa raison !

Je ne puis croire, ne serait-ce qu'un seul instant,
Que vous jugerez bon de m'expulser, séants.

Ayant ainsi parlé, il retourna s'asseoir. Des murmures, dans l'auditoire, se faisaient entendre. Le jugement populaire allait commencer. L'Annonceur prit place au pupitre.

- Mes frères, mes soeurs. Que ceux qui ne jugent Eros coupable de duperie, qui jugent que Philia a cherché cette copulation, lèvent la main.

Les craintes de Philia se matérialisèrent lorsque les mains se levèrent en masse. Ce n'était plus Eros que l'on jugeait, mais bien elle. Et elle était coupable.

C'était le jour de l'Ecoute. Une année avait passée. Philia était la risée de la Cité. Peu de personnes prirent la parole cette année là, et bien souvent pour dénigrer Philia. L'Ecoute s'achevait lorsque, du fond de l'auditoire, un homme se leva. Il était petit, laid, bossu. En ces temps, la difformité était bien mal vue. Il désirait s'exprimer ; il en avait le droit. Esope, donc, s'installa, difficilement, au pupitre. Ce fut juste pour dire :

- Corinthiens. Ne jugez pas la vertu à l'aune de la sagesse populaire.




C'est juste le cadre, je n'arrive pas à la finir, cette fable. Elle tombe à plat. Please, help !

Publié dans Machins que j'écris

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T
hm. le vilain Eros, ça fait pas un peu "ordre oral", ça ?
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E
:-D
H
Salutation Etarcos, puisque tel est ton nom ici.<br /> Je voulais juste te signaler que je t'avais ajouté en lien.<br /> Bonne continuation (et elle est pas si mal ta fable). Il faudrait peut-être que tu la versifie intégralement ?
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E
J'ai toujours eu du mal avec les pseudos, je n'arrive pas à me fixer. Etarcos, Trazom... c'est toujours moi :-) Merci de m'avoir ajouté en lien.Pour ce qui est de la versification intégrale, je pose mon veto, car, une des choses que je tente, avec peu de succès, de faire passer, c'est justement que parfois la forme se substitue au fond, et trouble la perception...